Le silence afin de penser, à nouveau !
Ça bouge, ça bouge, mes sœurs,
Allons, c’est le temps de manger
Pour l’instant ils nous font la cour
Allons il y a de l’argent à prendre
Profitons, nous les éternels oubliés
Jusque-là se souciaient-ils de nous
Ceux qui, gardant la bouche béante
Veulent nous happer dans l’abyme
De leurs mots dégoulinant de sang,
Cherchent à emprisonner nos âmes.
Allons prenons ce qui est à prendre.
Ils disent nul ne sait car nul ne voit.
Payons. Nous nous paierons ensuite.
Les guetteurs sont cachés à leur vue.
Ils se sont positionnés dans les bois
Et se sont même revêtus de ramures.
Nous saurons bien les priver de voix
N’ont-ils pas pris en otage notre vie
Violé ce qu’il restait de notre fierté ?
Allons, allons voter pour les enfermés
Sur nos bulletins écrivons leurs noms
Les noms de ceux qu’ils ont sacrifiés.
L’heure est venue ; le jeu a trop duré.
Libérons afin de retrouver le silence
Le silence, pour à nouveau, penser !
J.Q. Louison, Les créateurs, 2015.
Les noms de ceux qu’ils ont sacrifiés
L’heure est venue ; le jeu a trop duré.
Libérons-nous pour trouver le silence
Le silence, afin de penser, à nouveau !