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L’utopie d’un Messie politique pour l’Afrique noire

Sur le site de la Bibliothèque Nationale de France, j’ai trouvé le texte suivant fort approprié aux objectifs que je poursuivais en écrivant la trilogie du crocodile assassiné. Je dois reconnaître qu’après la publication du premier tome, rien ne laissait prévoir ce qui s’ensuivrait…

Thomas More invente le mot latin : Utopia, construit à partir du grec ou, "non, ne … pas", et de topos, "région, lieu", est le nom d'une île située "en aucun lieu". Cette négation est ambiguë. Faut-il entendre que cette île, dont le gouvernement idéal règne sur un peuple heureux, est imaginaire, inédite, ou encore impossible ?

Dans le langage courant actuel, "utopique" veut dire impossible ; une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée. Or, paradoxalement, les auteurs qui ont créé le mot, puis illustré le genre littéraire inventé par Thomas More en 1516, avaient plutôt pour ambition d'élargir le champ du possible, et d'abord de l'explorer. Certes, l'utopie se caractérise par un recours à la fiction, par un artifice littéraire qui consiste à décrire une société idéale dans une géographie imaginaire, souvent dans le cadre d'un récit de voyage purement romanesque. Mais imaginaire ou fictif ne veut pas dire impossible : tout rêve n'est pas chimère. Les utopies relevant de la littérature politique, du XVIe au XVIIIe siècle, participent d'une critique de l'ordre existant et d'une volonté de le réformer en profondeur ; le recours à la fiction est un procédé qui permet de prendre ses distances par rapport au présent pour mieux le relativiser et de décrire, d'une manière aussi concrète que possible, ce qui pourrait être. http://expositions.bnf.fr/utopie/arret/d0/index.htm

Les trois romans (parus aux éditions L’Harmattan) posent la problématique de ce que pourrait être le chef d’Etat idéal pour le continent noir. Ils forment une sorte de fresque présentant l’évolution politique d’un pays imaginaire sous trois présidents charismatiques. Ces avant-gardistes sont des esprits manipulés par d’autres esprits. Au milieu, un peuple fantoche qui, n’y comprenant rien, semble se laisser mener par leurs fantaisies.

Le crocodile assassiné (2006) commence par une légende : celle d’un clan, les Djoko. Le décor est planté et maîtrisé par Koumalan, en lutte avec les esprits crocodiles qui l’ont façonné.

L’ère du serpent (2012) décrit la tragédie de Galoua, enfant prédestiné par ces mêmes esprits à devenir le remplaçant de Koumalan, défaillant. Esprit rebelle, il devient le captif de celui qui s’accapare le pouvoir dans la violence, un autre esprit que les batraciens ne sont pas parvenus à discerner.

Le triomphe des crocodiles (2014) met en lumière l’histoire véritable des batraciens… et celle de Séraphin Djoko. Serait-il le Messie politique espéré ? Un dirigeant ayant à cœur l’intérêt de son peuple : dans cette partie de l'Afrique, serait-ce une utopie ?

Il serait temps que des réponses concrètes soient trouvées à ces questions…

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